vendredi 20 avril 2007

Notre correspondante européenne

Au premier tour, on choisit ; au second, on élimine. Ce principe simple est battu en brèche par le "vote utile". Chaque électeur devient stratège, spécialiste de mécanique électorale. Je vote Bayrou au premier tour parce que lui seul peut battre Sarkozy au second. Je ne choisis pas Voynet, qui a ma préférence, pour ne pas permettre à Le Pen d'être qualifié... Le vote utile est de plus en plus subtil.



Beaucoup d'électeurs ne se demandent pas pour qui ils voteront dimanche prochain, mais comment : avec le coeur ou avec la tête ? Mais le coeur a ses raisons, il n'en fait pas qu'à sa tête. Et un tête-à-tête avec soi-même conduit parfois à des coups de coeur inconsidérés. "Il faut voter pour ses convictions, il faut voter avec ses tripes", nous dit Olivier Besancenot, qui introduit une difficulté supplémentaire. De là que certains indécis finissent par voter avec leurs pieds...

Heureusement, les douze candidats nous ont un peu facilité la tâche. Désormais, ils sont tous favorables au vote utile. Et ils le disent : au premier tour, le vote utile, c'est moi.

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